Différences entre les versions de « Brodeuse à commande numérique - Husqvarna Viking Designer Topaz 50 »

Ajout Hatch et modification de l'appropriation
(Ajout Hatch et modification de l'appropriation)
 
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La Husqvarna, Viking Design Topaz 50 permet de broder des visuels personnalisés ou des formes et des typographies pré-installées sur la machine.  
La Husqvarna, Viking Design Topaz 50 permet de broder des visuels personnalisés divers et variés.  


== Pour programmer la machine ==
== Pour programmer la machine ==
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# Cliquer sur GO puis installer le cerceau quand la machine le demande
# Cliquer sur GO puis installer le cerceau quand la machine le demande


== Nouveauté au fablab : Hatch Embroidery ! ==
<p>'''Hatch Embroidery''' est un logiciel de broderie numérique professionnel apprécié pour ses outils de digitalisation avancés, sa convivialité, et sa compatibilité avec de nombreux formats.</p>
Contrairement à '''Ink/Stitch''' (un plugin open-source pour Inkscape), Hatch est conçu pour des rendus plus précis et dispose de nombreuses options de remplissage et de textures, idéales pour des créations complexes et sur mesure.&nbsp;<p>Si vous travaillez avec des fils de différentes couleurs, la bibliothèque de fils intégrée au logiciel permet de retrouver facilement les couleurs précises de vos bobines, facilitant la gestion des teintes lors de créations multicolores.</p><p>De plus, pour ceux qui souhaitent broder des typographies variées (par exemple, des polices trouvées en ligne) avec un rendu en point de satin, Hatch simplifie l’importation et l’adaptation de ces typographies. La précision et les ajustements proposés permettent d’assurer une qualité uniforme et une grande diversité de styles.</p>
Ink/Stitch reste cependant la seule ([https://github.com/CreativeInquiry/PEmbroider non pas vraiment mais pour le commun des mortels oui]) alternative gratuite pour faire de la broderie sur un logiciel libre. Pour utiliser Hatch, vous n'aurez donc pas d'autre choix que d'être présent au fablab...
== Appropriation par le détournement ==
== Appropriation par le détournement ==
<p>Dans cette section, je vais tenter d'expliquer comment je me suis approprié la brodeuse en la détournant afin de pouvoir broder sur du papier, plastique et tout autre support suffisamment fin pour que l'aiguille puisse traverser le matériel.<br><br>Tout d'abord, il me faut expliquer ici comment fonctionne un cadre de broderie classique. Ce dernier est composé de 2 parties, une supérieure et une inférieure. La supérieure rentre donc dans l'inférieur, et une fois ces deux assemblées et serrées avec le tissu pris en sandwich entre les deux parties, on peut connecter le cadre au bras de la brodeuse. Le bémol de cet assemblage est qu'il oblige l'usager à broder sur un support résistant qui accepte des déformations (du tissu par exemple). <br>Cependant, si je veux broder sur du papier, des feuilles de plastique, d'aluminium et tout ce qui me vient a l'esprit, mais sans les froisser, c'est normalement impossible. Sauf que '''impossible n'est pas fablab'''.&nbsp;<br><br>En réfléchissant sur la bonne façon de faire, on se rend compte assez vite que l'assemblage de deux cadres ne fonctionnera pas et qu'il faut passer par un système de pincement. On va donc se servir d'une technologie de pointe: les aimants.<br>Il existe deux types d'aimants: les ferrites et les néodymes. Les ferrites sont ceux qu'on retrouve dans 95% des cas; ils se trouvent en général sur vos frigidaires ou sur des tableaux de cours. Les néodymes sont plus rares et plus intéressants. On en retrouve notamment dans des disques dur d'ordinateur ou à l'achat sur Amazon en barre de 1 x 4 x 0,4 cm. Si on tente de mettre nos doigts entre deux de ces super aimants, on remarque deux choses: une vive douleur au doigt et un système de pincement parfait s'il est intégrer dans un cadre pour tenir tout type de matériel!&nbsp;<br>Plus c'est grands, mieux c'est. Je décide donc de recréer le cadre le plus gros qu'on possède, le 20 x 36 cm, et je vais donc le faire en impression 3D. En intégrant dans mon modèle un trou, je pourrais faire une pause d'impression afin d'y intégrer mon aimant avant qu'il ne termine ma forme. Les plateaux que l'on possèdes ne faisant que 20 cm, on va donc couper le cadre en 7 pièces que l'on viendra emboiter puis coller les unes aux autres. 6 qui composeront le cadre, et une pour le connecteur qui va se relier au bras.&nbsp;<br>En parlant de connecteur, analysons-le plus en détail:<br>Lorsque l'on met un de nos cadres standard, on remarque que la machine sait si le cadre indiqué est bien celui en place, on ne peut donc pas lui mentir... Ou du moins pas avec le matériel de base. On peut toutefois remarquer en comparant les cadres a disposition que ce qui fait que la machine comprend qu'on viens d'insérer tel ou tel cadre ca n'est pas une puce intégrer au cadre mais bien un système mécanique. <br>Je m'explique: En regardant en détail ces connecteurs, on remarque qu'ils diffèrent par plus ou moins 2 aspects.<br>1: On remarque deux trous (un dessus et un dessous) placé à une distance qui change d'un cadre à l'autre. On peut donc en déduire que le système du bras doit probablement se clipser dans ces trous.<br>2: On distingue aussi un petit cube en relief positionné sur une surface qui elle même varie en fonction du cadre. En analysant l'intérieur du connecteur du bras, on se rend compte que le cube sert a pousser un connecteur, qui doit lui aussi transmettre des informations en fonction de son placement.<br>On va donc essayer de recréer exactement la même pièce en 3D, l'imprimer, et essayer de tromper la vigilance de la machine avec notre pièce factice.<br>De toute évidence, c'est une réussite, puisque le procédé fonctionne bel et bien.<br>En assemblant le tout, on obtient un prototype plus convenable et fonctionnel.<br><br>Le plus dur est à présent fait. Il faut donc régler quelques soucis.&nbsp;<br>Dans le cadre standard, le matériel broder frotte sur la plaque de canette. Dans notre nouveau cadre, ce n'est pas le cas, puisque l'on a du donner une épaisseur à ce dernier afin d'y intégrer des aimants. Sauf que si on lance la broderie, le pied presseur vient descendre sur notre matériaux et cela crée une déformation qui n'est pas souhaiter. On va donc dévisser le pied presseur et créer un pied qui vient juste froler notre matériel lorsqu'il est en place, afin d'éviter que ce dernier ne saute trop.<br>Le second problème nous vient a cause de notre plus grande force, les aimants. Ces derniers étant trop puissants, ils viennent faire forcer le mécanisme lorsqu'un aimant passe près de la plaque a canette, car cette dernière est en acier. Pour résoudre le problème, c'est assez simple; il suffit de recréer une plaque mais en plastique.<br><br>A présent, on a un beau prototype de cadre d'une couleur vert dentifrice vraiment magnifique qui fonctionne plutôt bien. <br>La prochaine étape sera de rendre ce cadre beaucoup plus fin afin de régler le soucis du pied presseur, pour une meilleure qualité de broderie, et de pouvoir passer en vitesse 2. Il va donc falloir que l'on crée un cadre en acier...</p>
<p>Dans cette section, je vais expliquer comment j'ai adapté la brodeuse en la modifiant pour pouvoir broder sur du papier, du plastique et tout autre support suffisamment fin pour que l'aiguille puisse traverser le matériau.</p><p>Tout d'abord, il est essentiel de comprendre le fonctionnement d’un cadre de broderie classique. Ce cadre est composé de deux parties : une supérieure et une inférieure. La partie supérieure s'emboîte dans la partie inférieure, et, une fois les deux assemblées avec le tissu pris en sandwich, le cadre peut être fixé au bras de la brodeuse. Cependant, ce montage impose l’utilisation d’un support résistant qui tolère des déformations, comme le tissu.</p><p>Pour broder sur du papier, des feuilles de plastique ou d'aluminium, sans les froisser, c’est normalement impossible... sauf au Fab Lab !</p><p>En cherchant une solution, on comprend rapidement que l’assemblage classique ne fonctionne pas. Il faut plutôt utiliser un système de pincement, d’où l’idée d’utiliser des aimants. Il existe deux types d'aimants : les ferrites, courants (ceux que l’on retrouve sur les frigidaires), et les néodymes, plus rares et puissants. En expérimentant, j’ai constaté que deux aimants néodymes pouvaient créer un système de pincement parfait pour maintenir fermement différents matériaux sans les abîmer.</p><p>Pour réaliser cette solution, j'ai choisi de reproduire notre plus grand cadre (20 x 36 cm) en impression 3D. Mon modèle inclut des emplacements pour insérer les aimants pendant l'impression. Comme nos plateaux n’atteignent que 20 cm, j'ai divisé le cadre en sept pièces que j’ai ensuite emboîtées et collées : six pour le cadre lui-même et une pour le connecteur qui s'attache au bras.</p><p>En parlant de connecteur, détaillons son fonctionnement. La machine sait quel cadre est en place grâce à un système mécanique : chaque cadre a des trous et des reliefs spécifiques qui indiquent à la brodeuse le modèle en cours. J'ai donc recréé ce connecteur en 3D, avec les mêmes caractéristiques, pour que la brodeuse reconnaisse notre cadre imprimé. Et ça fonctionne !</p><p>Après l’assemblage, le prototype fonctionne, mais des ajustements sont nécessaires. Dans un cadre standard, le support brodé repose sur la plaque de la canette, mais dans notre nouveau cadre, l'épaisseur due aux aimants empêche ce contact direct. En abaissant le pied presseur, cela déforme le matériau. Pour y remédier, j’ai desserré le pied presseur et créé un modèle ajusté pour frôler la surface du support.</p><p>Avec ce prototype fonctionnel, j’ai identifié deux problèmes : à vitesse élevée, les vibrations de la machine augmentent et se répercutent sur le support, risquant de l’endommager et de réduire la qualité de la broderie. Pour contrer cela, j’ai créé un cadre inférieur plus fin, permettant de remettre le pied presseur d'origine et d’aplatir le support contre la plaque de canette en permanence. J'ai fabriqué cette partie basse avec notre Shapeoko et une plaque d'acier aussi fine que possible, puis assemblé le tout avec le connecteur métallique.</p><p>Bilan de l’opération : je peux désormais broder à vitesse rapide sans perte notable de qualité. Le seul inconvénient reste la partie supérieure du cadre, que j’aimerais en deux pièces au lieu de six. Je vais donc demander à un de nos membres possédant une Prusa XL de me l’imprimer… À suivre !</p>